Facteurs impactant l’observance à la PPC de 26 343 patients : résultats de l’étude real life eQualisas - 09/01/24
Résumé |
Introduction |
Le télésuivi de la pression positive continue (PPC) a pour but principal d’optimiser l’utilisation quotidienne de la PPC par les patients atteints de syndrome d’apnée du sommeil. À partir des données de télésuivi d’une large cohorte de patients traités par PPC, le but de l’étude eQualisas est de mieux comprendre les facteurs influençant l’observance et son évolution, pour ensuite adapter les seuils d’alerte de télésuivi.
Méthode |
L’étude e-QUALISAS a analysé les données de télésuivi PPC anonymisées provenant de patients traités depuis plus de 4 mois en janvier, juin et décembre 2021 (données comprenant l’observance à la PPC, l’IAH résiduel déclaré par l’appareil (IAHPPC) et les fuites non intentionnelles du 95e centile). Toutes les données ont été collectées à l’aide du logiciel Airsense 10, Resmed. Pour chaque patient, l’observance mensuelle, l’IAHPPC et la moyenne des fuites non intentionnelles au 95e percentile ont été calculées. L’âge, le sexe et l’ancienneté du traitement par PPC étaient également collectés. Les données de température de Météo-France de juin 2021 de 23 villes de France ont été recueillies. Tous les patients inclus ont donné leur consentement éclairé pour la collecte de données et l’anonymisation. L’étude est enregistrée sur la plateforme Health Data Hub (N° F20220715144543).
Résultats |
Les données de 25 846 patients (âge médian 64 ans, 67,8 % d’hommes) ont été analysées. Pour ce qui est de l’impact des saisons, Il est observé une diminution de l’observance à la PPC en juin par rapport à janvier et décembre avec des valeurs médianes [IQR] d’observance de 6,38 [2,9]heures/nuit en juin comparativement à 6,74 [2,8] et 6,63 [3,0]heures/nuit en janvier et décembre (p<0,001). Une baisse de l’observance minimale de 30minutes est atteinte chez 13,86 % des patients (n=3583). La diminution de l’observance PPC en juin s’est produite quel que soit le type de masque utilisé, quel que soit le genre et dans toutes les catégories d’âge. Il existe une relation inverse entre l’évolution des températures moyennes quotidiennes en France en juin, et celle de l’observance à la PPC (corrélation de Spearman négatif (r=− 0,67; p<0,001). Cette tendance a été observée chez les hommes et les femmes et dans toutes les catégories d’âge. Pour ce qui est de l’impact de l’âge, l’observance médiane de la PPC augmente avec l’âge de 6,3 [IQR=3,3]heures (<50 ans) à 7heures [IQR=2,6] (75–80 ans) et diminue après 80 ans (p<0,001). Plus l’ancienneté de la PPC est élevée, plus l’observance est élevée (p<0,05) (sauf pour le groupe d’âge au-dessus de 85 ans (p>0,05)). Cependant au sein d’un groupe homogène d’ancienneté à la PPC, l’observance augmente significativement avec l’âge jusqu’à 80 ans puis décroit ensuite (p<0,05). Pour ce qui est de l’impact des fuites et de l’IAHPPC, les patients ayant un IAHPPC moyen≥10 par heure ou des fuites non intentionnelles du 95e percentile moyennes de plus de 24L/min ont utilisé significativement moins leur PPC (p<0,05). Plus que le niveau de fuites initial, c’est la variation de fuites moyennes>ou<20L/min qui est associée à une variation significative de l’observance (Fig. 1).
Conclusion |
L’âge, la saisonnalité, le climat, le genre, le type de masque, les variations de fuites influencent l’observance à la PPC.
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Vol 16 - N° 1
P. 6 - janvier 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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